L’idée de ce cours est venue d’une conférence donnée par Martin Petit lors d’une des Nuits de la philo (« ancêtre » de l’UPop) qui s’intitulait «Pourquoi suis-je anticapitaliste». L’était-il toujours 15 ans plus tard, nous sommes-nous demandé ? C’est ce que vous saurez en assistant au premier cours…
Et puis très vite nous sont venus en tête différentes personnes qui incarnent par leur parcours et leurs activités quotidiennes une posture politique particulière. Pourquoi ces gens consacrent-ils une part importante de leur vie à défendre telle ou telle philosophie politique. Quelles sont les idées et les idéaux qui lui sont spécifiques ? Et surtout, quels sont les points communs de l’anticapitalisme, de l’anti-impérialisme, du socialisme indépendantiste, du parti politique solidaire, de l’environnementalisme et de l’anarchisme?
Dans un style intimiste mêlant récit personnel et arguments bien étayés, venez entendre six réprésentant.es de ces différents « …ismes » venir vous exposer « pourquoi vous devriez l’être aussi » !
* * * ATTENTION : Des circonstances hors de notre contrôle nous obligent à inverser l’ordre de présentation des séances de Martin Petit et d’Éric Martin. Contrairement à ce qui est écrit dans notre dépliant papier, c’est donc « Pourquoi suis-je socialiste et indépendantiste? » d’Éric Martin qui sera la première séance de ce cours et « Pourquoi suis-je anticapitaliste? » de Martin Petit qui sera la troisième. Nous nous excusons de ce contretemps. * * *
Les insécurités (identitaires, économiques, etc.) causées par l’extension du capitalisme globalisé ont nourri la résurgence de populismes de droite nationalistes-réactionnaires. La réaction de certain-e-s, à gauche, a été de s’éloigner de la question nationale, considérée comme suspecte, pour s’orienter plutôt vers l’émancipation des individus. Or, en remontant aux courant « socialisme et indépendance » des années 1960-1970 au Québec, il est possible de montrer qu’il existe une voie -ni réactionnaire ni pourtant libérale, à savoir la voie socialiste – capable d’intégrer indépendance et justice sociale dans un même mouvement dialectique plutôt que de les opposer comme on tend à le faire dans le débat public. Ce détour historique permet de penser aujourd’hui comment la souveraineté peut faire partie d’un mouvement de démondialisation, face à la globalisation capitaliste-néolibérale, et à la construction d’un nouvel internationalisme fondé sur la coopération et la solidarité entre les peuples.
Séance donnée par Éric Martin.
« Le Canada n’a jamais été une puissance impérialiste. C’est même presque drôle de dire cette phrase. Nous avons été une colonie ». Prononcée le 26 octobre 2018, lors d’une table ronde à l’Université de Toronto, cette déclaration de Chrystia Freeland, la Ministre des affaires étrangères du Canada est fausse. Au cours de cette présentation, nous verrons en quoi le Canada est une puissance impérialiste tout comme le sont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Partant de la définition de l’impérialisme en tant que tendance d’un État à mettre d’autres États sous sa dépendance politique, économique et culturelle, nous verrons que la démocratie, l’antiracisme, les luttes féministes, écologistes et socialistes sont mises en échec en l’absence d’un mouvement anti-impérialiste. Nous terminerons la présentation en démontrant que l’anti-impérialisme est nécessaire à la convergence des luttes contre l’ensemble des systèmes de domination.
Séance donnée par Jennie-Laure Sully.
* * * ATTENTION : Des circonstances hors de notre contrôle nous obligent à inverser l’ordre de présentation des séances de Martin Petit et d’Éric Martin. Contrairement à ce qui est écrit dans notre dépliant papier, c’est donc « Pourquoi suis-je socialiste et indépendantiste? » d’Éric Martin qui sera la première séance de ce cours et « Pourquoi suis-je anticapitaliste? » de Martin Petit qui sera la troisième. Nous nous excusons de ce contretemps. * * *
Lors d’un échange entre militantes et militants, on m’a posé la question: Pourquoi es-tu anticapitaliste? Cette question m’a ouvert la porte à une réflexion que j’ai par la suite voulu partager dans le cadre de la Nuit de la philosophie qui a finalement donné naissance à l’UPop Montréal. Une quinzaine d’année plus tard, alors que les dérives du capitalisme sont de plus en plus nombreuses, cette réflexion demeure plus que jamais d’actualité.
Séance donnée par Martin Petit.
* * * ATTENTION : notez que cette séance commencera à 20h et non à 19h comme les autres de ce cours. * * *
La question de l’implication politique se pose de manière différente pour toute personne, selon son contexte historique et personnel, en suivant deux axes de réflexion. D’une part, on trouve l’axe de la radicalité du changement (de modestes ajustements, allant jusqu’à une transformation totale de la société) et, d’autre part, on trouve celui de la durée (de l’immédiat au long terme). Si, après mon passage dans le mouvement étudiant, j’ai fait le choix de l’implication active au sein de Québec solidaire, c’est parce qu’il me permettait beaucoup de souplesse sur chacun de ces deux axes : proposer des changements modestes mais nécessaires à court terme, en travaillant à une transformation globale à long terme. Également, la tâche inédite de construire un grand parti de gauche au Québec, sans hériter de structures anciennes comme c’est le cas ailleurs, m’a séduit. Enfin, la forme du parti permet d’aborder un grand nombre de thématiques politiques et de trouver des synergies entre les luttes comme peu de mouvements sont capables de le faire. Bien sûr, ce choix comporte des écueils au sujet desquels tout aveuglement serait dangereux, mais je crois que, parmi les options présentes, il est celui qui porte le plus de possibilités transformatrices.
Séance donnée par Ludvic Moquin-Beaudry.
L’anarchie, c’est bien connu, c’est la liberté… Mais quelle liberté? À travers la présentation de ses positions, Lebrun entend bien faire découvrir diverses facettes de la pensée anarchiste, généralement très peu connue et comprise, y compris au sein du mouvement anarchiste.
Séance donnée par Pascal Lebrun.