Lors de la soirée de lancement de notre 10e année vendredi le 27 septembre dernier, le cours « Notre cerveau à tous les niveaux. 10 ans, 10 séances — saison 1 » a été présenté par Bruno Dubuc à l’aide d’une présentation Prezi que vous pouvez voir ou revoir en cliquant ici. Comme en l’absence des commentaires faits par le prof vendredi soir durant sa présentation celle-ci est pas mal moins évident à comprendre, les plus motivé.es pourront également consulter la retranscription ci-dessous qui en résume l’essentiel, diapo par diapo.
Vous pouvez aussi suivre les billets hebdomadaires du blogue du Cerveau à tous les niveaux qui vont tous avoir un lien cet automne avec ce cours.
En espérant que tout cela vous donne le goût de passer au café Les Oubliettes les mercredis à 19h aux deux semaines à compter du 16 octobre !
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Retranscription des commentaires faits sur la présentation Prezi de « Notre cerveau à tous les niveaux » :
Je vais faire un peu la transition entre la première partie de la soirée plus historique sur l’UPop et cette deuxième partie sur les cours qui s’en viennent en vous présentant le mien…
1 …qui s’intitule « Notre cerveau à tous les niveaux » et va avoir 10 séances pour souligner les 10 ans de l’UPop : 5 à la session d’automne et 5 à la session d’hiver.
J’ai déjà donné des cours à l’UPop, mais celui-là va être un peu la synthèse de tout mon travail sur le site web et le blogue du cerveau à tous les niveaux et de toutes les conférences que j’ai donnée à différents endroits depuis 5 ans.
2 On va partir d’une question qui, je pense, touche les gens qui viennent à des lancements de l’UPop, à savoir la question de la connaissance.
3 Et on va se demander ce qu’est devenu Le fameux « connais-toi toi-même » de Socrate mais à l’heure des sciences cognitives contemporaines.
On va voir que c’est compliqué parce que c’est l’observateur qui est observé, autrement dit le cerveau humain qui tente de se comprendre lui-même !
Alors pour s’en sortir il va falloir clarifier quelques concepts…
4 Ça c’est la job de la philosophie et ce ne sera pas la première fois qu’on parle philo à l’UPop, comme l’avaient fait par exemple à d’Alexandre Comeau et Frédéric Legris, notre cher maître de cérémonie, au théâtre Les Écuries à l’automne 2011. Avec des mises en scène de circonstance, s’il-vous-plaît !
5 À la même session, dans notre forteresse qu’était à l’époque le Bar Populaire, Louise Caroline Bergeron avait aussi donné un cours sur ce qui distingue la science des autres discours et sur la nature des révolutions scientifiques.
6 Des choses que je vais aussi développer, donc, dans cette première séance de mon cours. Ensuite pour la 2e séance, on va élever notre regard vers le ciel…
7 #2 …et l’on va, de la « poussière d’étoile » à la vie, parler de toutes ces bizarreries qui font qu’on est ici aujourd’hui
Parce qu’on sait qu’à la fin de sa vie, une étoile explose et répand dans l’univers tous les atomes lourds qu’elle a produit par fusion nucléaire et qui vont finir par s’agglutiner pour former des planètes comme la Terre…
8 …la Terre où il est possible d’entendre, à des endroits comme l’UPop, deux astrophysiciennes nous raconter cette histoire fabuleuse de nos origines cosmiques !
9 Ou encore en 2015 lors du cours Les trois infinis: le petit, le grand et le complexe l’astrophysicien Robert Lamontagne qui nous parlé pendant près de 3h de l’infiniment grand. S’il y en a qui étaient là, vous vous souvenez sans doute de cette soirée mémorable.
10 Cette diapo qu’il avait montrée cette soirée-là et qu’il m’a permis d’utiliser résume à merveille ce que sera notre 2e séance : l’émergence des systèmes nerveux des animaux rendue possible par cette triple évolution cosmique, chimique et biologique.
11 Parce qu’à un moment donné durant cette histoire, on a développé des outils qui nous ont permis de découvrir la grammaire de base de notre système nerveux, comme on va le voir durant la séance #3
12 …à travers l’étude d’animaux plus simple que nous comme ce mollusque qui nous a permis de comprendre le fonctionnement des synapses, ces connexions entre les neurones capable de modifier leur efficacité en fonction de l’utilisation qu’on en fait.
13 Et plus on comprenait la grammaire de base de notre système nerveux, plus on constatait des différences avec l’ordinateur. Et on comprenait que cette métaphore qui semble aller de soi est en fait très problématique.
14 Parce que Ceci n’est pas un ordinateur
Un ordinateur, Mathieu Petitpas nous a d’ailleurs expliqué ce que c’était lors de son cours « Au coeur de la machine. Démystifier l’informatique et son impact sur la société » à l’Hiver 2017.
Et on avait vu ensuite, à l’Hiver 2018, avec le cours La nouvelle vague de l’intelligence artificielle, comment celle-ci avait fait des progrès énormes à partir du moment où elle a essayé de faire un peu plus comme le cerveau, i.e. se transformer constamment pour s’adapter à son environnement.
15 À la séance #4, on va ensuite considérer des circuits de millions de neurones : pour parler de phénomènes fondamentaux pour la survie comme le plaisir, la douleur, l’apprentissage et la mémoire.
Et l’on va regarder (et admirer!) les architectures très différentes de ces circuits de neurones, comme ici dans l’hippocampe, une structure importante pour le stockage de nouvelles informations.
16 Ou notre fameux cortex cérébral qui forment une véritable forêt où l’on était allé se promener d’ailleurs dans le cadre de mon cours sur l’infiniment complexe dans la série sur les trois infinis.
Bon, d’accord, cette forêt c’était celle du mont Royal, mais y’avait pas mal d’analogie à faire entre les arbres et les neurones !
17 Le cerveau est donc fait d’une quantité astronomique de petites routes…
18 …un peu comme les petites rues du Plateau où avait eu lieu le cours sur le Transport alternatif : où l’on s’était posé la question pressante de comment sortir du tout à l’auto ?
19 Mais comme le cours Les clés de la ville l’avait aussi montré en 2012, si on s’élève un peu on se rend compte qu’il y a aussi des grandes artères qui traversent la ville…
20 …et c’est exactement ce qu’on va faire lors de la séance #5 : on va faire un zoom out qui va nous permettre de Cartographier des réseaux de milliards de neurones à l’échelle du cerveau entier… et considérer les grandes autoroutes du cerveau qui sont les grands faisceaux d’axones des neurones qui vont faire des connexions parfois très loin ailleurs dans le cerveau.
21 Et l’on va parler des différentes techniques d’imagerie cérébrale qui nous permettent de voir ça, avec leur avantage de pouvoir regarder l’anatomie et le fonctionnement du cerveau…
22 … sans avoir besoin d’ouvrir un crâne humain comme celui-ci, ce qui est quand même pratique pour le principal intéressé. Mais on va aussi parler de leurs limites et de tout ce que les images produites par ces appareils ne nous disent pas.
23 Ensuite après les Fêtes on va reprendre à la session d’hiver regardant pourquoi des populations entières de neurones ont tendance à produire des rythmes vont se synchroniser pour mieux régner …c’est-à-dire par exemple nous tenir éveiller, nous endormir ou nous faire rêver.
24 Ces histoires de rythmes me rappellent aussi cette citation d’un neurobiologiste qui disait : « There is no boss in the brain », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de chef d’orchestre dans le cerveau. C’est plutôt comme un ensemble de jazz, où chaque musicien s’écoutent et s’ajustent continuellement à ce que jouent les autres.
25 Cette métaphore musicale me rappelle qu’on a aussi eu des cours sur la musique à l’UPop, comme celui de Dror qui nous avait fait Une histoire populaire en chansons en 2017.
26 La citation me rappelle aussi une séance de la série Pourquoi suis-je ? qu’on avait organisé la session dernière au Bâtiment 7, celle de Pascal Lebrun qui nous avait expliqué pourquoi il était anarchiste, et surtout pourquoi vous devriez l’être aussi…
27 (Moi de dos plan moyen) Ou encore notre cours sur l’autogestion au café Touski où on va retourner d’ailleurs cette session, on va vous dire ça tantôt…
28 Pour la séance #7, on va considérer tout ce qui précède pour parler de phénomènes comme l’attention. Et l’on va voir qu’on livre souvent un véritable combat entre ce qui vient de l’environnement et veut entrer de force dans notre cerveau et nos capacités d’attention qui nous aident à rester concentré sur ce qu’on veut.
29 Et l’on va s’apercevoir que tout ce qui précède nous permet de simuler le monde pour décider quoi faire
…à travers des coalitions d’assemblées de neurones qui compétitionnent entre elles et nous font prendre toutes ces décisions pour la majorité inconscientes que l’on prend durant une journée.
30 C’est un peu de ça dont nous avait parlé Michel et Mathieu Landry dans leur cours Vers une science de l’hypnose de plus en plus complexe où la question des rapports entre suggestion, conscient et inconscient avait été abordée.
31 (Moi de dos plan large) Mais ce cerveau, avec ses fonctions supérieures complexes, il n’a pas évolué tout seul. Il a toujours été dans un corps, lui-même toujours situé dans un environnement.
32 C’est pourquoi on va voir à la séance #8 que Cerveau et corps ne font qu’un et qu’ils sont constamment affectés par l’environnement… et l’on va voir ça entre autres à travers l’exemple du stress et de toutes les boucles de rétroactions qu’il met en jeu entre le cerveau et le corps.
33 Et d’ailleurs, dans le cours sur la gouvernance et les soins au Québec qu’on a eu à l’UPop l’automne dernier on a eu plein d’exemple que le corps et le cerveau ne font qu’un, tant du côté des patients que du personnel soignant d’ailleurs…
34 À la séance #9, on va introduire la dimension sociale avec le langage qui est peut-être notre caractéristique humaine la plus spécifique. Le langage a dû amener une grande efficacité pour coordonner des actions et, plus tard, nos idées.
35 (sur image iceberg) …Le langage qui n’est bien souvent que la pointe d’un iceberg constitué principalement de motivation qui ne nous sont que très peu accessibles consciemment. Ce qui va nous amener à nous demander quel est ce « je » qui se dit libre?
En regard par exemple de tous les automatismes, de consommation que notre société engramme dans notre système nerveux depuis notre plus jeune âge ?
36 Et pour essayer d’y voir plus clair pour comprendre les véritables motivations des beaux discours politiques et économiques, l’UPop s’est associée à trois reprises avec l’IRIS, pour des cours qui ont démystifié l’économie et l’ont rendu accessible pour tout le monde.
37 Yves-Marie Abraham avec ses étudiants et ses étudiantes ont fait un peu le même travail de démontage des discours, en particulier celui sur l’austérité. Et ils ont proposé d’autres récits possibles de l’aventure humaine en imaginant des mondes post-croissance pour sortir du capitalisme.
38 #10 Morale de l’histoire : notre espèce a-t-elle de l’avenir ? (sur image tente et ciel)
…c’est ce qu’on va se demander à la 10e et dernière séance du cours.
39 (l’image qui résume notre monde) Difficile à croire quand on regarde le monde d’aujourd’hui…
40 (l’image qui résume notre monde avec les cerveaux) …mais peut-être que ça peut pas nuire de se rappelant que tous ces gens ont un cerveau humain et qu’on peut tenter de le comprendre pour lui éviter de faire trop de bêtises.
41 C’est ce qu’on va en tout cas essayer de faire dans ce cours qui se boucle sur lui-même en revenant à la fin à l’individu connaissant.
42 Chose certaine, comme le disait notre slogan de l’année dernière, On n’en sait jamais trop.
Et c’est en rendant accessible ces savoirs critiques que l’UPop peut devenir…
43 …une Arme d’émancipation massive
44 Et donc ce cours va avoir lieu les mercredis aux deux semaines dès le 16 octobre au café les Oubliettes, coin Bellechasse et St-Vallier. Au plaisir de vous y voir !